Le printemps des poètes

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Kézako ?

Le printemps des poètes est une manifestation des plus sympathiques organisée chaque printemps depuis deux ans par le collège Pasteur de Saint-Rémy.

Un thème est choisi, cette année l'espoir sur lequel les collégiens sont invités à composer des poèmes de leur cru, dont on récompense les meilleurs.

Par ailleurs, les parents d'origine étrangère sont invités à venir présenter aux élèves leur langue et leur culture d'origine, par l'intermédiaire d'un poème sur le même thème, qu'ils lisent dans leur langue.

Le poème lauréat

Ensemble pour la paix,
Sans haine ni lâcheté,
Pour protéger notre enfance,
Oublions les différences.
Ici ou ailleurs,
Restons proches de coeur !

Entre les différents peuples du monde,
Se retrouver sur la même longueur d'onde.
Parlons une langue facile et équitable,
Ouvrons nos esprits et restons aimables.
Imaginons notre vie harmonieuse,
Rendant la terre entière plus heureuse !

Anna (avec la participation d'Eva)

Les langues et cultures présentées

L'allemand, l'arabe litéraire, l'espéranto, et le polonais (ici par ordre alphabétique), ont été présentés durant trois heures, au total devant sept classes de la sixième à la troisième, soit environ deux cent élèves.

Les contines allemandes parlaient d'un jeune noir, victime de sarcasmes d'autres enfants, que Saint-Nicolas trempa dans l'encre pour qu'ils se retrouvent plus noir que celui dont ils se moquaient, ou bien encore d'un lapin qui avait dérobé son fusil au chasseur endormi, et l'oblige à se jeter dans un puits pour échapper au tir vengeur du gibier devenu traqueur. Les collégiens ont aussi pu s'essayer à quelques "casse-langues" du genre pleins de ch et ss.

Le poème polonais, de Jan Brzechwa, qui se sert comme La Fontaine d'animaux pour illustrer ses morales, parlait d'un petit ver de pomme qui espérait trouver loin en ville mieux que dans sa pomme, et qui n'y a trouvé finalement que ce qu'il connaissait déjà. Les casse-langues polonais, pleins de ch et de tch, ne sont pas mal non plus.

Le poème arabe, lu d'une voie mélodieuse, parlait d'un papillon, allégorie de la vie que l'enfant poursuivait toujours plus loin de chez lui. De très belles calligraphies, dont celle en français de la Paix représentant une colombe, ont ravi l'assistance. Tout le monde a aussi pu s'entraîner à lire et à prononcer les riches sons de l'alphabet arabe. Nombreux sont ceux qui ont ensuite désiré avoir leur nom écrit en arabe.

Pour l'espéranto, le thème m'a fait choisir sans l'ombre d'une hésitation l'hymne espérantiste, "La espero". Je l'ai accompagné d'une traduction française, et d'une micro-introduction à la "langue internationale" ; et au verso, j'y ai joint "Frère Jacques" en cinq langues, accompagnée chacune de sa prononciation phonétique. Voici la feuille recto-verso : 040324esperojf.pdf (29K).

Les adolescents ont été visiblement sensibles à l'idée que des personnes de langues natales différentes, au lieu que l'une impose sa langue à l'autre, fassent chacune la moitié du chemin pour communiquer entr'elles, en passant par l'intermédiaire d'une langue neutre donc équitable, qui de plus est facile à apprendre, ce qu'ils ont immédiatement saisi quand ils m'ont accordé cinq secondes pour leur apprendre que "pour tous les verbes, à toutes les personnes, sans exception, le présent se termine par -as, le passé par -is, et le futur par -os" ! Les quelques photocopies que j'avais préparées de la méthode d'espéranto en 4 feuilles de Sébastien Erhard "L'espéranto, c'est dans la poche" (disponible sous ce lien en différents formats imprimables) n'ont pu satisfaire les nombreux demandeurs. Madame Friedli, Principale Adjointe, a proposé d'en refaire des copies pour tous ceux qui n'en ont pas eu.

CL040401